La violence des combats
BOUSQUET Joseph
30 mai 1916, à Verdun, côte 304 : « Matin, bombardement ordinaire. De treize heures à dix-huit heures, marmitage intense par des pièces de gros calibre. Je suis souvent recouvert de terre et de débris de toutes sortes, mais pas touchés. ».
31 mai 1916 : « De huit heures à midi, bombardement par de petits calibres. De midi à dix-neuf heures, bombardement intense par rafales de cinq, et toutes les trente secondes environ, par de plus gros calibres. Juste de quoi devenir fou !
Quelques jours plus tard : « bombardement beaucoup plus violent que les jours précédents. Particulièrement dense de quinze heures à dix-sept heures où nous recevons une pluie de ferraille. Douze heures dans un vacarme pareil, au risque d'être broyé à tout instant, il y a vraiment de quoi devenir maboul. »