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Paysage
MAUFRAIS Louis
« Le 19 mars est une journée normale, si on oublie le passage incessant des obus au-dessus de nos têtes. Notre seule distraction est d'entrouvrir la porte et de passer la tête pour sortir ne serait-ce qu'un instant de la nuit dans laquelle nous sommes plongés dans l'abri. Ce qui nous frappe, c'est le terrain défoncé de trous au point qu'un nouvel obus ne peut plus tomber que dans un trou déjà fait. Les derniers troncs d'arbres ont disparu. Devant nous, [le fort de] Vaux est empanaché de poussière et de fumée toute la journée. Le temps se met à la pluie ; tous les trous deviennent rapidement des mares. »
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