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Souffrances des combattants

MOURLOT Gaston

« Lundi 20 mars 1916 (il n’est pas encore à Verdun).
[…] A notre départ une brusque canonnade se déclenche face à nous mais qui ne dure pas. Sur le sommet du plateau dominant, où nous travaillons, l'on à une vue découvrant les lignes à perte de vue. […] De cette direction [Verdun] il nous parvient très distinctement le roulement du furieux bombardement qui dure sans arrêt toute la matinée. […] A un moment donné l'on voit une épaisse fumée se dégager des vallons du nord de Verdun. […]

 

Jeudi 23 mars 1916 :
L'on attend avec impatience le départ car cette incertitude de l’inconnu est énervante au possible et encore accentuée par le fort bourdonnement d'une canonnade qui bat son plein en face de nous. […] Toutes les idées se reportaient à Verdun où justement ça recommence à barder.

 

Mercredi 29 mars 1916 :

Le pays que l'on traverse en toute sa longueur devait offrir un aspect charmant, toutes les maisons bourgeoises de belle apparence autant que l'on puisse en juger par les restes, mais il n'y en a plus une debout. […] Un peu avant [le village de] Lemmes je suis stupéfait par l'étendue considérable du dépôt de munitions, sur des longueurs de 20 m il y a des obus de chaque calibre empilés les uns sur les autres jusqu'à 1 m du sol. […]. A partir de tous ces centres l'aller et venue des autos se succède presque en file indienne et sans arrêt."

Vers la bataille

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