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La violence des combats

TUCOO-CHALA Jean-Ernest

En arrière despremières lignes françaises, cet artilleur tire au canon sur les positions allemandes.

 

« 28 mai 1916 : à Verdun, pris dans une attaque : « il y a de quoi perdre la tête dans ce chaos [...] c'est une véritable fournaise [...]. Nous tirons sans cesse [...] les blessés qui passent près de nous nous engueulent, nous leur tirons dessus à ce qu'il paraît ; alors j'aime mieux [régler le tir] 50 mètres plus long. Je ne suis plus comme les copains qu'un paquet de boue gluante. On ne vit plus, on est en sursis, des morts vivants et l'énergie ne peut rien contre la fatigue et la soif. »

 

1er juin 1916 : « les boches ont commencé à attaquer avec des liquides enflammés sur les tranchées et arrosent les batteries du 150 et du 210, avec des obus lacrymogènes. Qu'est-ce que c'est encore que cette nouvelle invention ? On nous a distribué lunettes et masques mais j'étouffe là-dessous et l'on y voit rien, l'ordre est « Barrage à volonté ». Comment concilier les ordres et sauver sa peau avec ces saloperies sur la gueule ? A petit jour, cela devient terrible ; les yeux nous coulent

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